Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là des exécutions publiques, les Taliban veillent. La joie et le rire sont suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté l’a quitté. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l’obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n’a plus d’autres histoires à offrir que des tragédies. Le printemps des hirondelles semble bien loin encore… (quatrième de couverture).
Il y a eu la guerre avec les russes et maintenant, il y a ça. Sans doute pire encore … la loi des talibans. Plus de rires, plus de joie. Le bonheur est suspect. Les hommes sont soumis à la loi des mollahs, les femmes sont moins que rien, condamnées à vivre sous le tchadri. La vie à Kaboul est-elle encore la vie ? A force de soumission et d’horreur, l’humanité semble avoir quitté le cœur des hommes et des femmes. Il ne reste peut-être que la folie. Un portrait sans concessions de la vie à Kaboul au début du siècle admirablement racontée par Yasmina Khadra. Le texte est lu ici sur 4 CD par Julien Saada. Publié par CdL éditions.
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