« Tout le monde a trois vies : une vie privée, une vie publique et une vie secrète… ». Gabriel García Márquez.
Après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée. Vingt ans après, alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret. Commence entre eux un dangereux face-à-face, où se heurtent vérités et mensonges, où se frôlent l’amour et la peur…(quatrième de couverture)

Raphaël Bataille voudrait bien être écrivain. Non il est écrivain ! Mais les éditeurs refusent de publier son premier livre. Alors, faute de mieux et pour essayer de rencontrer son idole, le célèbre Nathan Fawles et de lui soutirer des conseils, il accepte une place de vendeur dans la librairie de l’île de Beaumont où vit en reclus le célèbre écrivain.
D’abord éconduit à coups de fusil, Raphaël est rapidement sollicité par Fawles pour l’aider à cerner l’étrange Mathilde Monney qui se dit journaliste mais qui connaît des secrets bien cachés de la vie de Fawles. Sans compter que l’île est mise sous quarantaine suite au crime abominable d’Apolline Chapuis. Or Apolline a été mêlée au crime non résolu de la famille Verneuil il y a bien des années. En quoi cela a-t-il donc un rapport avec Fawles comme semble le supposer Mathilde. Qui est-elle vraiment ?
Un appareil photo volé, perdu à un bout du monde, retrouvé à l’autre bout, des photos développées qui interrogent et voilà le début d’une intrigue.
Un personnage qui écrit un livre, qui est lui-même sinon le héro, du moins un des protagonistes principaux de son roman. C’est une délicieuse mise en abîme.
Des réflexions sur le monde littéraire, le métier d’écrivain, les sources d’inspirations. Ce sont des questions qui taraudent l’auteur, Guillaume Musso. Déjà avec La fille de papier il avait traité du sujet (sous une autre forme bien évidemment 🙂 ). Ce roman à suspens, puisqu’on ne peut pas dire policier puisqu’il n’y a pas de policiers (mais il y a tout de même des enquêtes 🙂 ) est facile à lire et nous tient en haleine jusqu’au bout. Les rebondissements finaux nous prennent au dépourvu. La toute dernière mise en abîme met encore plus les questions de l’inspiration, du mode romanesque, du mélange de la réalité et de la fiction en avant.
Un très bon roman de Guillaume Musso pour adultes édité chez Le Livre de Poche.
A lire très vite