Cabossé

Quand Roy est né, il s’appelait Raymond. C’était à Clermont. Il y a quarante-deux ans. Il avait une sale tronche. Bâti comme un Minotaure, il s’est taillé son chemin dans sa chienne de vie à coups de poing : une vie de boxeur ratée et d’homme de main à peine plus glorieuse. Jusqu’au jour où il rencontre Guillemette, une luciole fêlée qui succombe à son charme malgré son visage de « tomate écrasée »… Et jusqu’au soir où il croise Xavier, l’ex jaloux et arrogant de la belle – lequel ne s’en relèvera pas.
Roy et Guillemette prennent alors la fuite sur une route sans but. Une cavale jalonnée de révélations noires, de souvenirs amers, d’obstacles sanglants et de rencontres lumineuses. (quatrième de couverture)

Un road-movie sanglant. Deux cabossés de la vie : la belle et la bête. Roy, c’est à coups de poings qu’il règle les (et non pas ses) comptes.  Et ses coups de poings sont dévastateurs. Surtout pour celui qui finit au tapis … définitivement. Au cours de leur folle cavale, ils vont se raconter leur vie qui n’est pas rose ! Et si Roy est une brute sanguinaire, ce n’est pas sans raisons et ceux qu’il massacre l’ont bien cherché. Et on aimerait nous aussi quelques fois donner de bonnes corrections (peut-être pas aussi extrêmes quand même … quoique 🙂 )  à ces gens qui nous manquent de respect. On a aussi plaisir à recroiser notre célèbre Mamie Luger au détour d’un chapitre (je l’avais pas vu venir celle-là 🙂 )

Bon, l’écriture est truculente mais assez crue tout de même. Comme dans ses romans précédents, Benoît Philippon règle ses comptes avec les sales types, racistes, homophobes, machos, tous les sales cons qui se sentent supérieurs et qui n’hésitent pas à vous humilier, voire plus ! Pas très réaliste, mais est-ce ce que l’on demande ?

Un bon roman noir, pour adultes. Si j’ai aimé, je n’ai tout de même pas adoré (un peu trop de sang pour moi tout de même 🙂 ) Édité chez Le livre de poche.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.