Sans Famille

Vous connaissez le roman d’Hector Malot, sans famille ? Eh bien voici la bande dessinée. Une adaptation du roman loin de la mièvrerie des dessins animés. Yann Dégruel a su interpréter avec justesse le roman. En six tomes il a, bien sur, du faire des raccourcis. Mais il n’a altéré ni l’ambiance, ni l’intention de l’auteur. Les dessins sont justes. Ils font la part belle aux sentiments en privilégiant les gros plans. On rit, on pleure. C’est tout simplement génial. Une bonne approche du roman. D’ailleurs en dernière page, un extrait du texte intégral permet d’éluder la difficulté de lire l’histoire dans le texte, et sans aucun doute donnera l’envie de passer de la BD au roman pour approfondir l’aventure avec Rémi, Capi et le Signor Vitalis.

http://i86.servimg.com/u/f86/11/05/64/06/sans_f10.jpg

La série éditée par Delcourt jeunesse est complète. A partir de sept ans.

A lire absolument

BD DEG s

Je suis morte

A travers les deux tomes de cette bande dessinée, on suit la vie d’Aster, depuis sa naissance jusqu’à l’âge adulte. Aster est-elle une fille comme les autres ? Eh bien non. Elle est née à l’ancienne mode, naturellement, ce qui fait d’elle une mortelle dans ce monde où par manipulation génétique les humains sont devenus immortels. D’ailleurs, dans cette nouvelle société, la mort est un sujet tabou.

Comment vivre quand on est l’objet de la curiosité et qu’on suscite la peur chez l’autre. Et quand on a pris conscience qu’à tout moment on peut disparaître. Ewig, le premier bébé à être génétiquement modifié comprend bien l’isolement de la petite fille, la curiosité et la peur qu’elle engendre. Il l’a lui-même vécu en son temps. Il essaiera d’aider Aster au mieux.

Et après bien des errances Aster finira par faire la plus grosse connerie de sa vie.

http://www.glenatbd.com/images/albums/9782723438537/9782723438537-L.jpg

http://www.glenatbd.com/images/albums/9782723443630/9782723443630-L.jpg

La série de Morvan, illustrée par Nemiri est complète. Elle est éditée chez Glénat. Tome 1 : Apprendre, tome 2 : Comprendre.

Au départ, j’ai eu du mal à m’habituer au graphisme et à reconnaître les personnages. Mais avec un peu d’attention on s’y fait et j’ai bien aimé cette série.

Pour adultes et grands adolescents.

843 MOR j

Loup y es-tu ?

J’aime jouer ! Et les livres de Mitsumasa Anno sont vraiment une mine !

Loup y est-tu ? est un livre sans paroles. On est dans la forêt. Que des arbres ? Que nenni ! Les animaux sont bien cachés. A vous de les retrouver. Les enfants adorent. Et ils sont très doués pour découvrir les figures animalières dissimulées au cœur du dessin. Pour vérifier ou pour tricher en s’aidant un peu, on a les solutions en fin d’ouvrage. Mais finalement loup y es-tu ?

A vous de le découvrir

Loup y es-tu, Anno

Édité chez l’école des loisirs. A partir de trois ans aidé par les parents, jusqu’à 77 ans pour tous ceux qui ont gardé une âme d’enfant.

Après ce jour-là, le jour suivant…

Ce jour-là, un homme était arrivé par la mer (voir ICI). On a suivi toute sa journée par monts et par vaux. Le jour suivant, on retrouve notre homme pour un nouveau périple au sein des contes, légendes, traditions populaires ou religieuses…. Dans ce livre sans paroles mais où foisonnent une multitude de détails, on reconnaît Venise, Rome. Il y a des clins d’œil aux trois petits cochons, à Alice et le lapin blanc, au lièvre et la tortue (si on cherche bien)….On y voit (avec un peu d’attention) toute la vie de Jésus. Les joueurs de cartes de Paul Cézanne y font leur apparition. On y trouve aussi, bien d’autres allusions à la culture européenne !

Mais on y rencontre aussi des gens simples, exerçant leur métier avec passion.

Et toujours, on suit notre homme. Jusqu’à son départ, définitif, lorsqu’il reprend le bateau qu’il avait laissé en arrivant  dans le premier tome.

le jour suivant

Cet album sans paroles est un livre jeu qui peut aussi bien servir aux parents qu’aux enseignants pour une approche ludique de la culture européenne. D’ailleurs, en tant qu’adultes, on prend beaucoup de plaisir à chercher les indices cachés au fil des pages. On voit que l’auteur nippon Mitsumasa Anno est un amoureux  de notre culture. Et dans ce monde ‘imaginaire’, l’anachronisme n’est pas un problème.

Ce livre édité chez l’école des loisirs a déjà beaucoup vécu mais c’est un petit bijou difficile à trouver dans le commerce. Alors il n’y a pas de mal à se faire plaisir !

A partir de cinq ans.

A lire très vite

Les olives noires

Je dirais que l’histoire se passe il y a un peu plus de deux mille ans. Dans la région de Jérusalem. C’est là que doivent se rendre Gamaliel (le héros de cette histoire ) et son père pour sacrifier  un bouc  en l’honneur de la mémoire de la mère du petit. Mais c’est la fête de Pessach. Et les prêtres en profitent pour vendre et les offrandes. Au grand damne du père et des pèlerins. Il s’en suit une échauffourée. Le père et l’enfant sont séparés. Ce dernier est pris en charge par deux centurions déserteurs (des gaulois enrôlés de force).  Ils s’enfuient chez les Zélotes où ils rencontrent Josué, un rabbin fanatique. Dans le second tome, ils font la connaissance de Adam Harishon le premier homme. Dans le troisième, ils se retrouvent (toujours à la recherche du père de l’enfant) dans les arènes avec les gladiateurs.

Beaucoup d’humour dans cette bande dessinée. Les questions ingénues de l’enfant et ses réflexions sont empruntes du bon sens qui va quelques fois à l’encontre de ce qu’on lui a enseigné. D’autres fois, il applique à la lettre, jusqu’à l’extrême se qu’on lui dit. Comme pour tous les enfants, pour lui c’est ou noir ou blanc mais il y a peu de place pour les nuances. Les dessins sont à cette image, simples, clairs, sans détails inutiles. Avec de grands aplats de couleurs. Pas d’ombres. Comme si on voyait le monde par les yeux de l’enfant. Et puis en clin d’œil, il y a le bouc qui suit le jeune garçon partout, comme une ombre. Le bouc émissaire ?

Trois tomes de la série les olives noires sont disponibles : Pourqoui cette nuit est-elle différente des autres nuits ?, Adam Harishon et tu ne mangeras pas le chevreau dans le lait de sa mère.

Editions DUPUISEditions DUPUISEditions DUPUIS

Scénario de Johann Sfar et dessin de Emmanuel Guibert publié aux édition Dupuis (collection repérages).

Très bonne bande dessinée, pour adulte et grand adolescent (l’explication de Myriam pour rouler les hommes dans la farine  (tome3) est tout à fait … hilarante mais pas destinée aux plus jeunes!). Les adeptes de la religion juive y trouveront peut-être des allusions plus pertinentes encore qu’un néophyte ne peut y voir, mais pas dit qu’ils apprécieront !

A lire très vite

Le poisson-chat

Parue le 22 octobre 2008 chez Delcourt dans la collection mirages, cette bande dessinée pour adulte (voire grand adolescent) est sombre.

Hubert est le cadet. Serge est l’aîné. Mais Serge sombre dans la folie. Folie des psychotropes. Hubert essaye de lui maintenir la tête hors de l’eau. Mais réfugiés dans un vieux bunker abandonné, seul son aquarium intéresse Serge. Il y fait des ‘expériences’ sur les poissons et même les chats ! Ils zones, ils galèrent. C’est pas tout rose…loin de là.

http://i86.servimg.com/u/f86/11/05/64/06/le_poi10.jpg

Sur un récit d’Arnaud Floch’h, les dessins de Thierry Murat sont aussi sombres que l’histoire.

Proverbes et dictons farfelus

C’est en lisant qu’on devient liseron, mais comme la valeur n’attend pas le nombre des idées, lisez ce livre. Et si vous éclatez de rire en le lisant, c’est pas grave car : même la sage-femme peut avoir le fou rire.

Vous l’avez compris, dans ce livre tout est sans dessus dessous. Les proverbes sont détournés par de grands auteurs ou par des enfants. Des explications incitent à se lancer soi-même et à jouer les grands philosophes !

proverbes et dictons farfelus

Les auteurs  de se livre ont d’ailleurs des noms prédestinés. Pierre Caillou n’amasse pas mousse et tant va Jean-Hugues Malineau qu’à la fin il se casse ! Bon, d’accord, j’ai un peu trop forcé sur la lecture de cet excellent ouvrage. Destiné aux enfants à partir de 8 ans, aux ados (qui pourront y puiser une mine de réparties bien senties) et aux adultes (et oui faut pas bouder son plaisir !)

Aller, comme toute salade vit au dépend de celui qui l’égoutte, je vous laisse  car qui aime ses lunettes ménage sa monture.

Édité chez Albin Michel Jeunesse

A lire très vite